L’édition 202O au Parcours d’Artistes aura été une bulle d’air dans cette année bousculée. Comme lors de chaque biennale, un jury de professionnel.le.s du secteur a sillonné tous les ateliers afin de décerner leurs Coups de cœur. Ils sont au nombre de six. Ils témoignent une fois de plus de la richesse artistique présente sur notre territoire. Nous vous les présenterons par paire entre janvier et juin avant leur exposition collective. Voici pour ouvrir ce focus spécial « Coups de Coeur » : Mélanie Géray et Hugo Bonamin.
Mélanie Géray
Parcours d’Artistes, c’est quoi pour vous ?
L’opportunité de présenter mon travail à un public très varié. Je montre généralement des travaux récents, parfois en cours de réalisation. Cela me permet d’avoir un premier avis sur ce que je fais. Je n’y ressens pas de pression ni de jugements sévères.
Cette
édition a été particulière. Quel est pour vous le rôle de
l’artiste en temps de crise ?
Ce n’est pas à moi de le dire… Il faudrait interroger les visiteurs. Et ils étaient nombreux au rendez-vous, heureux du maintien de l’événement. Peut-être l’envie de s’immerger dans des univers divers et variés?
Comment
avez-vous découvert la gravure ?
J’ai découvert la gravure à la fin de mes études à St Luc. J’ai été fascinée par ses possibilités.
Quelles sont vos sources d’inspirations ?
Plein! Il y a entre autres les lumières du quotidien, les contes classiques, les tissus anciens, les gens qui m’entourent, la peinture d’Holbein, de Vuillard, d’Hammershoï ou de Millais.
Infos : www.melaniegeray.com
Hugo Bonamin
Parcours d’Artistes, c’est quoi pour vous ?
Les ateliers ouverts et l’accueil d’un public dans un travail en cours. C’ est l’opportunité d’échanger sur le processus de manière directe, plus informelle.
Cette
édition a été particulière.
Quel
est pour vous le rôle de l’artiste en temps de crise ?
Rien
se se perd, rien ne se crée. Tout se transforme (Lavoisier)
Quelles sont vos sources d’inspirations ?
Le dispositif sériel sur lequel je travaille actuellement est une recherche sur la territorialité, le territoire, la propriété, l’imaginaire. Mon inspiration est la vie des autres.
Vous
avez exposé dans de nombreux pays, le rapport à l’art change-t-il
d’un continent
à
l’autre ?
L’élan d’un marché et d’une plateforme dite internationale de l’art renvoient une image uniforme et homogène qui cache la forêt. Tout change d’un continent à l’autre. L’émigration est une leçon d’humilité ; les références et les formules tombent. Seuls restent l’écoute et le mot.
Infos : https://fr-fr.facebook.com/hugo.bonamin - www.canibal.chwww.canibal.ch
Interviews réalisées avec la participation de Christophe Balland